Connaissez vous Claude Lorius ? L’un des premiers lanceur d’alerte pour la planete

Connaissez-vous Claude Lorius ? C’est l’un des premiers lanceurs d’alerte sur le réchauffement climatique. Un poséidon devin qui avant tout le monde avait bien vu qu’on allait se brûler les ailes à force de réchauffer la reine terre. Lorius (le Genius) est l’un des premiers glaciologues. À peine sorti de l’adolescence, il est allé découvrir l’Antarctique lors d’une mission mythique. C’est l’un des premiers à nous avoir averti : le réchauffement climatique va nous mettre à tous un gros front kick. Rassurez-vous pas de violence dans cette histoire, juste l’histoire incroyable de notre Clauclau glacial qui grâce à un verre de whisky a pu reconstituer le climat terrestre passé pour nous faire comprendre les enjeux à venir.

Claude lorius – La crème ( de la crème ) Polaire

Les grecs ont d’abord découvert l’Arctique ou Arktos qui veut dire “ours” en hommage à la grande constellation que nous connaissons tous. À l’opposé de “l’ours”, ils ont imaginé qu’il y avait une autre bande de glace qui équilibrait le monde « l’ant-Arktos » soit l’Antarctique. Les bougres ont vu juste ! Comme le dit le dicton “il faut le voir pour le croire”, c’est ce qu’a fait Claude Lorius. Ce n’est pas une, pas deux mais bien 22 expéditions polaires que l’homme des glaces à mené à bien. Notre bisontinnational (je vous laisse chercher) aura passé environ 10 ans à vivre dans le grand blanc à en étudier les nuances de bleus. Sa conclusion : la Terre voit rouge !

Du taf sur les taaf

Rien ne prédestinait le jeune Claude (et non pas Jean-Claude) à vivre sur la banquise. C’était juste un gars de Besançon (un bisontin donc) en soif d’aventures. Comme nous tous en somme ! (Quand on vous dit qu’il faut se jeter à l’eau et participer à l’Imago Tour ! Le quoi ? L’Imago Tour 2022).

Revenons-en à nos glaçons. En 1955, Claude, jeune étudiant, répond à une petite annonce laissée sur les murs de l’université, qui propose de partir un an dans une base isolée sur le continent Antarctique.

 Peu connaisseur de ce nouveau monde, Claude accepte et part se former sur une base américaine au Groenland. Il n’a alors que 22 ans. S’ensuivent des mois de formations à la glaciologie, un domaine émergent dont il sera l’un des premiers experts. En plus de sa formation, Claude Lorius doit préparer son corps à la future expédition qu’il fera sur la station Charcot en Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAFF).

À l’époque, il n’y a pas de médecin dans les stations scientifiques. Par mesure de précaution médicale, ses dents de sagesse sont retirées ainsi que son appendice. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. Il dira plus tard : “En partant pour la station Charcot, on savait que personne ne viendrait nous chercher. Ce n’est plus comme ça. L’Antarctique était le seul continent pratiquement inconnu.”

Du wisky et des carottes pour comprendre le réchauffement climatique

Dix ans après son premier voyage sur les Terres Australes et Antarctiques Françaises, le glaciologue fait une découverte qui aura un impact majeur dans le domaine du climat grâce à … son verre de whisky. Alors que Claude Lorius se délecte d’un scotch “on the rocks” fait avec un petit morceau de glace pris sur la banquise, il fait une observation. Une petite bulle enfermée dans le glaçon se libère dans le liquide ambré avant de remonter à la surface. L’Antarctique n’est il pas un grand glaçon ? Ça fait tilt dans la tête de Claude Lorius ! Sous la banquise se cache des bulles d’air qui n’attendent qu’une chose, délivrer leurs secrets.

Le premier glaciologue français vient de trouver le moyen de dater les carottes glaciaires et de comprendre la composition de l’atmosphère datant d’il y a plus de 150 000 ans. Des années plus tard, ses recherches sur les inclusions gazeuses des glaces polaires lui permettront de faire un constat implacable sur l’évolution de la présence de CO2 sur le pôle : “la planète devrait sensiblement se réchauffer au cours du XXie siècle, au risque d’affecter les ressources en eau, l’agriculture, la santé, la biodiversité et, d’une façon générale, les conditions de vie des humains”.

Alors que le 18 juillet 2022, la France a vécu son jour le plus chaud depuis 1947, les découvertes de Clauclau nous rappellent que l’Antarctique fond comme neige au soleil certes mais aussi que c’est en osant répondre à l’appel de l’aventure qu’on change le monde à notre échelle. Alors à vos chaussures de randos, bateaux et vélos pour partir à l’aventure grâce à IMAGO. (Et puis n’hésitez pas à lire notre manifesto) qui est raccord avec la vision de Clauclau.)



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