Nellie Bly, première femme à avoir fait le tour du monde en solo

On vous fait découvrir l’une des femmes les plus présidentiables du XIXème : l’immense Nellie Bly. Pionnière du journalisme d’investigation, entrepreneure et suffragette, son programme coche toutes les cases de l’aventurière 2.0. Et ça n’est pas tout. La grande dame a également effectué le premier tour (du monde) en solo, sans être accompagnée d’un homme. Une grande première pour l’époque mais surtout un exploit quand on sait qu’elle l’a fait plus rapidement qu’un héros de Jules Verne bien connu. Vous l’avez ? On vous en dit plus juste en dessous alors ne vous abstenez pas et continuez votre lecture !

Il y a des personnes avec qui on aurait aimé vivre une aventure. Juste une. Ne vous méprenez pas…je vous vois venir. Je ne vous parle pas d’une affaire, d’une amourette ou d’un écart mais plutôt d’une expédition, d’une épopée ou d’une odyssée bref d’une belle histoire. Ça tombe bien celle dont nous allons découvrir la vie mouvementée aime les raconter les histoires.

nellie bly, Première femme grand reporter et aventurière

Elle est journaliste mais pas que. Son prénom est Nellie. Loin de l’image agaçante de Nelly Olson dans la petite maison dans la prairie, Nellie Bly est une sacrée baroudeuse. Son vrai nom est Elizabeth Jane Cochrane. Un nom de reine en somme. Elle a choisi son blaze en s’inspirant d’une chanson popu des années 70s (du XIXème siècle je précise, donc 1870). Vous pouvez l’écouter ici en lisant l’article et même tapoter du pied en soulevant votre chapeau de cow-boy fictif.

Donc ! Il était une fois dans l’Ouest, enfin dans le Nord-est du coup car notre héroïne est née dans l’état américain de Pennsylvanie, une jeune femme issue d’une famille pauvre et nombreuse. Elizabeth veut venir en aide à sa mère récemment veuve. Elle tente des études d’institutrice mais le coût est trop élevé, elle doit abandonner. La jeune fille n’a qu’une arme pour exister: son stylo.

Elle se lance dans l’écriture et se fait remarquer à 16 ans, lorsqu’elle répond scandalisée à un article du journal local qui apparente le travail des femmes à une “monstruosité”. Le rédac’ chef est impressionné par cette femme qui n’a pas son stylo dans sa poche. Sa carrière est lancée.

C’est là-bas qu’il rencontrera son mentor, Eric Tabarly. Après avoir appris les bases de la navigation à ses côtés, Alain Colas décide de racheter son mythique Pen Duick IV, un trimaran de 20 mètres de long, qu’il baptise Manureva, « l’oiseau du voyage » en tahitien. Avec son fidèle destrier, il remportera la transat anglaise de 197

Nellie Bly aime écrire sur le monde qui l’entoure. Sur la “vraie vie”. Elle est pionnière dans le journalisme d’investigation et a largement inspiré le journalisme gonzo des années 1960. Elle est notamment connue pour avoir passé dix jours en immersion dans un hôpital psychiatrique de New York.

10 jours dans un asile

Une demande de son chef au journal New York World, Joseph Pulitzer, rien que ça. La jeune journaliste a dû s’entraîner pour être crédible dans sa folie et passer incognito dans l’hôpital. Cette expérience hors du commun, elle la racontera dans son livre intitulé “10 jours dans un asile”. Il y en a qui vont vraiment au bout des choses !

Rien n’arrête la jeune journaliste, qui rappelons-le vit à la fin du XIXème siècle ! Après avoir écrit sur l’hôpital, les conditions de travail dans les usines et avoir risqué sa vie au Mexique en critiquant le gouvernement dans ses articles, la jeune femme décide de prendre des vacances. Tu m‘étonnes ! Loin d’elle l’idée d’aller surfer à Honolulu en buvant des moscow mules ou de lézarder sur les plages californiennes, Nellie veut parcourir le monde., Elle décide, 17 ans après Phileas Fogg, de suivre les traces du héros de Jules Verne et de faire le tour du monde en 80 jours comme dans le roman homonyme. Challenge accepted !

Avec une valise presque vide et sa robe en poil de chameaux (si, si je vous promets) Nellie Bly, qui n’a jamais mis les pieds sur un bateau, commence par traverser le Pacifique jusqu’à Southampton en Angleterre. Elle prend ensuite le risque de “perdre” 24h de voyage en faisant un détour par Amiens pour rencontrer le maestro du roman d’aventures, Jules Verne avant de sauter dans un train pour l’Italie puis de rejoindre l’Est du monde.

Personne n’y croyait mais Nellie l’a fait et mieux que Phileas ! Considérée comme la première exploratrice de l’histoire, notre héroïne a parcouru 40 000 kilomètres en 72 jours, 6 heures, 11 minutes et 14 secondes. Avant Queen B. il y a eu Queen Nellie, qui a montré jusqu’à sa mort en 1922 que les femmes étaient à leur place dans tous les domaines, notamment ceux jusqu’ici réservés aux hommes. Journaliste, exploratrice, elle sera ensuite entrepreneure et suffragette.

Elle crapahute à dos de chameau en Egypte, puis d’éléphant à Ceylan (Sri Lanka) avant d’arriver à Singapour où elle partagera une partie de son voyage avec un petit singe adopté. Puis elle débarque à Hong Kong avant de reprendre le bateau de Yokohama pour boucler la boucle de son périple.

La dame ne laisse rien de côté. Elle a fasciné son entourage et son héritage est précieux pour toutes les futures aventurières et aventuriers qui lisent cette newsletter. Elle aurait même inspiré le personnage de Lois Lane, l’amoureuse de Superman dans le comics du même nom. À quand un film dont elle est la superwoman ? 

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